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1 Le rat noir et la peste à Dago 2 suite
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III - SANTE
1- Le rat noir et la peste à dago
1) News sélectionnés de Madagascar au 27 mars 2001
Santé-Afrique
Le rôle du rat noir dans la transmission de la peste à
Madagascar PARIS, 22 mars (AFP) - Le rat noir, une espèce
particulièrement envahissante dans certaines régions du monde, joue un rôle majeur dans la propagation de la peste à Madagascar, où cette maladie est en recrudescence depuis les années 80, selon une étude française publiée jeudi.
Une équipe de l'IRD (Institut de recherche pour le développement-ex
ORSTOM)
a mis en évidence le rôle primordial du rat noir (Rattus rattus) dans la
propagation de l'infection. L'étude, menée entre 1996 et 2000, montre une
relation entre les variations annuelles d'abondance des rats et de leurs
puces, et la saisonnalité des épidémies humaines.
La peste est due à une bactérie, Yersinia pestis,
transmise par des puces (le vecteur) qui vivent sur des rongeurs sauvages
résistants à l'agent infectieux (dits " réservoirs "),
rappelle l'IRD. "La dissémination se
fait par l'intermédiaire de rongeurs qui, plus sensibles à la peste,
vont en mourant libérer leurs puces. Celles-ci, à leur tour, contaminent
l'homme".
A Madagascar, les réservoirs classiques (tels que les
marmottes d'Asie centrale et les chiens de prairie d'Amérique du Nord)
n'existent pas et les rongeurs endémiques sont en voie de disparition. En
revanche, le rat noir a envahi tous les milieux. Les chercheurs ont confirmé
qu'il était le seul réservoir bien qu'il soit très sensible à la peste. Ses
forts taux de reproduction et ses importantes capacités derecolonisation
compensent la mortalité due à la maladie.
Cette étude a également mis en évidence la
saisonnalité des épidémies humaines, concentrées entre novembre et avril. Un
suivi mensuel des rongeurs et de leurs puces, pendant deux années consécutives,
a montré que, dans les cultures, les populations de rongeurs chutent
brutalement en septembre et sont à
leur minima annuel en octobre et novembre. Or, c'est à ce moment là que
l'abondance des puces de rats est maximale. Manquant d'hôtes rongeurs, les
puces cherchent alors d'autres mammifères pour se nourrir et contaminent ainsi
les hommes.
Quelque 18.000 cas humains ont été déclarés à
l'OMS ces 15 dernières années, soit 1.250 cas annuels.
La peste est réapparue sous forme épidémique non
seulement en Inde en 1994 mais aussi en Tanzanie en 1991, au Myanmar en 1992, au
Zaïre de 1991 à 1993, au Pérou de 1992 à 1994, et en Zambie fin 1996. Selon
l'Institut Pasteur, malgré leur apparition rapprochée, il n'y a probablement
pas de lien épidémiologique
entre les épidémies asiatiques, américaines et africaines.
ac/pc/mel
AFP 221256 MAR 01